Actualité

L’actualité est un concept bien particulier. C’est quelque chose de normal que de se tenir au courant de l’actualité – De qui a gagné la coupe du monde, de quelles guerres son en place, de quel politicien a dit quelles bêtises, etc. Il y a des traces de chroniques écrites déjà au septième siècle av. J.-C. en Chine avec les Annales des Printemps et Automnes, preuve que le concept est loin d’être récent. Aujourd’hui il est plus que commun de regarder le journal de 20h, de lire les nouvelles sur un site tel que Facebook ou, selon les régions du globe, les avoir à travers Wattsapp. Et beaucoup de gens accompagnent aussi d’un discours clamant que c’est important d’être au courant de l’actualité, que c’est pour savoir comment va le monde. Cela a un aspect très social aussi, de pouvoir discuté, et d’avoir un semblant d’avis sur la société.

Cependant je trouve que cette manière d’apprendre et d’acquérir des informations est très discutable. Je ne vais pas m’étaler sur les problèmes intrinsèques de cette forme d’acquérir des connaissance – le biais du média en place, l’équilibrage entre les informations triviales et importantes, la différence entre le traitement des faits locaux et internationaux, Junk food news… Non, le problème vient du concept d’actualité en lui-même. L’actualité peut faire croire que l’on comprend le monde, que l’on sait comment ça marche, que l’on est au courant des choses importantes. Mais le monde est plus complexe qu’une suite de fait cités de temps à autre.

Je pense que l’on gagnerait à prendre le temps de comprendre un sujet. De lire un livre, de lire un article conséquent, de prendre le temps de réfléchir sur un sujet donné, e prendre le temps d’apprendre. L’actualité ne permets pas d’avoir du recul sur un sujet, ni d’avoir accès a divers points de vue. Il faut arrêter de considérer que l’actualité a la même importance et la même taille chaque jour pour tenir dans un journal, papier et télévisé, ni que cela est même journalier, ou que ça tient sur ce qui est partagé sur Facebook ou Wattsapp. Il faut arrêter d’être passif quant à l’actualité, et commencer à être pro-actif vis-à-vis de ce qu’on essayer de comprendre.

Perte de Géographie

Les révolutions technologiques ont modifié le rapport que l’homme entretenait avec son environnement, notamment avec sa géographie. Avec le développement des transports au XVIIIème siècle, le temps de voyage entre les villes s’est considérablement réduit. La démocratisation du vol en avion a également réduit les distances plus récemment. Il est normal de traverser le monde en une journée, ou de passer le weekend dans une ville à une heure et demie de vol.

Plus récemment, l’utilisation de smartphone et des applications comme Google Maps a également bouleverser la façon de se déplacer. Non pas en modifiant les distances relatives, mais en accaparant toute notion de voyage. Dans une ville que l’on ne connait pas, se déplacer avec Maps et ce qu’il y a de plus simple. De même lors d’un voyage en voiture. Cependant l’on perd l’habitude de se déplacer de manière plus organique, d’une façon moins guidée. On perd l’habitude d’errer un peu plus, de découvrir des chemins, des endroits cachées, de nouveaux bistrots…. L’avantage de Maps c’est que l’application nous amène d’un point A à un point B, en nous indiquant le temps de trajet, les horaires de bus, le chemin le plus rapide, etc. Mais cela nuit à notre capacité à se déplacer et se repérer naturel, à l’observation du monde autour de nous et la découverte d’une ville et à prendre le temps de se déplacer.

A moins avis, il faudrait essayer de se déplacer de manière moins guidée, plus organique. Voir un trajet dans une ville plus comme un voyage que comme un déplacement entre deux activités. Errer dans une ville est quelque chose de magique qui est en train d’être supprimer par la technologie, et s’en rappeler est important.

Regarder les étoiles

Le 21 juillet 1969 l’Homme marcha sur la Lune et fut pour moi le dernier grand exploit aventurier de l’humanité. Depuis l’Homme s’est replié sur lui-même et a renoncé à aller plus haut et plus loin. Il se concentre sur lui, sur son bien-être, sur son identité et sur ses expériences Il est presque devenu nombriliste. Les améliorations technologiques ne servent plus qu’à améliorer le confort présent du moment de la vie quotidienne. Les revendications sociales concernent la volonté pour un individu de vivre sa vie sans pression social, par l’identity politics, ou une amélioration de leurs conditions de travail et matérielles.

Le temps du programme Apollo est bien loin. Bien évidemment, une des raisons principales de celui-ci est politique et le premier cynique venu dira que sans la guerre froide il n’y aura pas eu de voyage sur la Lune. Mais qu’importe ! L’important dans tout ça, n’est-ce pas la Lune ? Aller plus loin, plus haut ! De faire rêver ! Peut-être que cela ne célèbre que trop l’hubris de l’Homme, et bien évidement cela ne doit pas être choisi au détriment d’autre problèmes plus urgents ou plus importants auxquels l’espèce humaine doit faire face. Mais cela redonnera, à mon avis, un peu plus de sens à l’évolution technologique humaine et redonnera un sens de grandeur et de visions vers l’avenir que nous avons perdu.

Aujourd’hui une nouvelle course à l’espace est lancée. Même si elle n’a pas la même aura qui l’accompagne, peut-être saura t’elle raviver quelques flammes…. L’Homme devrait se souvenir de la beauté d’un ciel étoilé et que l’aventure humaine n’en est encore qu’à ses débuts.

Condamnation dans les mouvements sociaux

Une chose que j’ai remarqué dans plusieurs mouvements sociaux, c’est la condamnation pure et dure de ce que le mouvement à définit comme ennemi. Si on prend le mouvement #metoo, par exemple, celui-ci a condamné directement et instantanément toute personne accusée par le mouvement. Aucune attente d’une quelconque décision de justice, ou de laisser la personne en face répondre aux accusations, elles étaient condamnées en avance. Je ne dis pas que les accusés, surtout dans le cas de #metoo sont innocents, mais la condamnation en place publique, sans qu’un jugement judiciaire soit rendu, à quelque chose de similaire à la levée de fourches et de torches au Frankenstein de 1931.

Il est vrai que beaucoup de ces mouvements, surtout au début et, par la suite, lors qu’ils commencent à accaparer un certain intérêt médiatique, sont tout d’abord des moments pour libérer la parole et permettre une forme de débat public. Dans le cas de #metoo, la grande avancé a été de libérer la parole. Il peut d’ailleurs être nécessaire de faire beaucoup de bruit au début, quitte à sacrifier la justice, pour pouvoir faire avancer le mouvement.

Cependant, je pense que pour qu’un progrès soit fait – un réel progrès, c’est-à-dire un changement profond et durable dans les mentalités et les comportement – il faut qu’une réelle discussion soit mise en place qui mène à une compréhension du problème. Si on prend à nouveau le cas du mouvement #metoo, aucun n’effort n’a été mis en place pour comprendre, ou du moins avoir l’avis des «ennemis » du mouvement. Rien n’a été fait pour donner la parole aux hommes, de manière générale, pour qu’ils s’expriment. Je sais que le but premier du mouvement est de libérer la parole des femmes ayant été agressé sexuellement. Mais par la suite, la parole des hommes est essentielle si l’on cherche à résoudre le problème.  Les rapports hommes/femmes sont très complexes et extrêmement subjectifs et pour chercher à les modifier il faut avant tout les avoir compris. Ou du moins avoir l’avis de tout les concernés. C’est d’autant plus important dans ce cas parce que l’on demande a une partie significative de la population de se remettre en question. Cela ne peut qu’être fait, à mon avis, qu’avec un dialogue et l’inclusion de tous les acteurs.

Je sais que cela est beaucoup plus difficile à mettre en place, cela requiert bien plus de ressources, humaines et financières, et c’est pour cela que c’est d’autant plus important. Travailler à résoudre un problème passe par la compréhension et par l’analyse du dit problème pour pouvoir le résoudre. Il ne faut pas l’oublier que souvent le plus dur reste devant soi.