Incarnation

Dans un monde complexe et contradictoire, il peut être difficile de donner vie à nos idéologies ou valeurs. Comment s’incarner dans le monde, rendre concret ce qui n’existe que dans notre esprit ? La réponse à cette question est complexe et multifacette, mais elle commence par une prise de conscience de soi et de notre environnement.

La première étape pour s’incarner dans le monde est de comprendre et d’accepter notre propre identité. Nous devons savoir qui nous sommes, ce en quoi nous croyons et pourquoi nous le faisons. Cela nous permettra de mieux comprendre notre propre place dans le monde et comment nous pouvons contribuer positivement à celui-ci.

Une fois que nous avons une meilleure compréhension de nous-mêmes, nous pouvons commencer à réfléchir à la façon dont nos idéologies ou valeurs peuvent être mises en pratique dans le monde réel. Pour cela, nous devons être ouverts d’esprit et flexibles, prêts à adapter notre vision en fonction des défis et des opportunités qui se présentent.

Nous devons également être conscients des contradictions et des complexités du monde qui nous entoure. En effet, les choses ne sont souvent pas aussi simples qu’elles le paraissent, et nos idées peuvent parfois être mises à l’épreuve dans des situations inattendues. Nous devons donc être prêts à faire face à des situations difficiles et à adapter notre approche en conséquence.

Enfin, pour s’incarner dans le monde, il est essentiel de s’engager dans l’action. Nous devons sortir de notre zone de confort et agir pour créer le changement que nous souhaitons voir dans le monde. Cela peut prendre de nombreuses formes, qu’il s’agisse de parler en public, de participer à des manifestations ou de s’impliquer dans des organisations ou des projets communautaires.

En conclusion, s’incarner dans le monde et rendre concret nos idéologies ou valeurs dans un monde complexe et contradictoire peut sembler un défi de taille. Cependant, en se connaissant soi-même, en étant ouvert d’esprit et flexible, en prenant en compte les complexités du monde et en s’engageant dans l’action, nous pouvons tous contribuer positivement à la société et créer le changement que nous souhaitons voir dans le monde.

Mythologie

La mythologie a toujours été une partie importante de l’histoire de l’humanité. Les anciens peuples utilisaient des mythes pour expliquer des phénomènes naturels, des événements historiques, et pour transmettre des leçons de morale et de sagesse. Les mythes sont des histoires fascinantes qui ont souvent un fond de vérité, et ils ont inspiré de nombreuses œuvres d’art, de la littérature et du cinéma jusqu’à nos jours.

Mais l’importance de la mythologie ne se limite pas à sa valeur culturelle et artistique. Elle peut aussi nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure, à nous connecter à notre passé et à mieux nous connaître nous-mêmes. Les mythes nous permettent d’explorer des thèmes universels tels que l’amour, la mort, la destinée et la nature humaine. Ils nous offrent des perspectives différentes sur ces sujets et nous invitent à réfléchir sur nos propres expériences.

De plus, la mythologie peut aider à promouvoir la tolérance et l’acceptation des autres cultures. En apprenant les mythes et les légendes de différentes cultures, nous pouvons mieux comprendre leurs croyances et leur histoire, et ainsi respecter et apprécier leur diversité. La mythologie est un moyen de rapprochement et d’enrichissement culturel.

Enfin, la mythologie peut être une source d’inspiration pour les générations futures. Les mythes ont été racontés et réinventés pendant des siècles, et ils continuent de fasciner les gens de tous âges. Ils peuvent inspirer des nouvelles histoires, de nouvelles interprétations et de nouvelles œuvres d’art qui feront partie de la culture de demain.

En somme, la mythologie est une partie importante de notre patrimoine culturel qui nous offre des histoires fascinantes, des perspectives différentes et des leçons de sagesse. Elle peut nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure, à nous connecter à notre passé, à promouvoir la tolérance et l’acceptation, et à inspirer les générations futures. La mythologie est une richesse culturelle à préserver et à transmettre.

Mourir d’une belle mort

Peut-on encore mourir d’une belle mort ?

Autrefois on mourrait de vieillesse et c’était tout. C’était la fin, la fin d’une vie, la mort était normale et il était normal et légitime de passer par là. On mourrait de sa belle mort parce qu’on avait vécu, il y avait une belle manière de mourir. Aujourd’hui cela n’existe plus. Toutes les morts ont une cause technique et donc évitable. Il y a une raison, une maladie, etc… plus personne ne meurt de vieillesse. Dans nos sociétés, notre rapport à la mort a changé. On a rendu la mort illégitime parce que toute mort est évitable.

Avons-nous oublié que la mort fait partie intégrante de la vie ? Le fait d’avoir une société très matérialiste nous empêche peut-être de se focaliser sur autre chose que la vie. Cela revient à considérer tout problème de santé comme un problème technique à résoudre, toute guerre comme des tensions politiques à éviter, tout accident comme un manque de norme ou des infrastructures non adaptés… La mort comme destinée n’existe plus. Notre société est uniquement concentrée sur la vie, sur comment vivre, qu’aucune place n’est laissée à la mort. L’absence l’âme comme concept, c’est-à-dire sur quelque chose qui survit et qui écho après notre passage sur Terre, ne permet pas une réflexion ou une considération de l’après vie et de son passage de vie à trépas.

Il faudrait retourner à considérer la mort comme une partie important et fondamentale de notre vie et la considérer non plus comme un problème technique et matérialiste à régler, mais comme un passage nécessaire à la continuation de la vie et une fin noble à tout être vivant. Il faut repenser la mort pour ne pas la considérer comme un échec de la société auprès d’un individu ou de l’individu par rapport à lui-même. Il faut considérer la mort comme belle à nouveau.

Parler Politique, Argent et Religion

Il ne faut pas parler de politique, argent et religion. C’est une règle de vie que l’on nous apprend étant petit pour les repas avec les amis, en famille ou plus généralement lorsque l’on est en société. Cela pour éviter d’avoir des repas houleux, des amitiés ou familles brisées. Tout le monde à en tête le fameux dessin de presse sur l’affaire Dreyfuss.

Cependant pour moi cela représente l’antithèse de la démocratie.  L’idée d’une société démocratique est basée sur le dialogue des différents acteurs autours des divers sujets politiques. L’argent et la religion en font bien évidement partie. Je pense également que pour qu’une société soit démocratique, le dialogue doit être présent et encouragé. Un dialogue sans tabou. Cette philosophie de restreindre le dialogue, qui plus est lorsqu’il est le plus important – lors de repas, de rencontres avec d’autres citoyens, est dommageable pour le dialogue citoyen et démocratique.

Il est vrai que l’idée est qu’il faut préserver la paix du moment parce que ces sujets-là sont des sujets qui « fâches ». Mais justement, le fait même que ces sujets rendent les gens hystériques n’est-il pas une preuve de leur importance comme sujets de débat ? Et de la forte sensibilité que les individus ont avec ceux-ci ? L’importance de les aborder y est d’autant plus forte.

Je sais que les risques que la discussion tourne au vinaigre est sérieuse. C’est pourquoi l’encouragement de la discussion de ces thèmes doit se faire dans le respect de l’autre, l’acceptation de la contradiction et la volonté d’apprendre plus de celui avec lequel on n’est pas d’accord. La chose devrait même être enseigné, au lieu de promouvoir le silence et rendre certains sujets tabous.

Une société au sein de laquelle aborder la politique, l’argent et la religion lors des repas ou réunions sociales, sans tabous, serait une société plus libérée dans sa parole, plus démocratique et plus saine.

Sociétés Démocratiques?

Définir nos sociétés comme démocratie comme des démocraties semblent évident pour la plupart des gens. D’autres les définiraient plutôt comme des sortes d’oligarchies dont la classe dominante n’a jamais cessée de l’être et creuse toujours plus le fossé économique au sein des peuples.

Cependant on ne peut pas résumer la société au gouvernement. La plupart des actions et agents des sociétés sont privée. Que ce soient les entreprises dans lesquelles les individus travaillent la majorité du temps, l’immobilier… On considère que chaque individu est libre de posséder des affaires, de développer un capital et de prendre des actions sans se concerter avec le reste de la population. De même, les partenariats public-privé sont foisons un peu partout. La liberté d’entreprendre de chaque individu, la liberté de croyances, la propriété privée sont au cœur de nos société et sont considéré comme un droit fondamental. Même si cela est freiné par l’adage « La liberté des uns s’arrête ou commence celle des autres », le social dans nos sociétés est presque entièrement construit là-dessus, c’est la liberté qui prime, le reste n’y est qu’un frein visant à en réduire les effets néfastes. Cela est l’inverse de la démocratique, c’est l’inverse de se mettre ensemble pour construire quelque chose les uns avec les autres. La logique prépondérante dans la société est, l’exacte opposé, que chacun se concentre sur soi, se préoccuper de ses affaires, c’est comme cela que la société doit soi-disant fonctionner.

A considérer l’individu seul et isolé au sein de la société comme moteur d’elle-même et non comme un individu faisant parti d’un groupe, avec lequel il travail non pas en opposition ou en coopération à l’opposé de faire partie consciente et participante du groupe, la société fait le choix de l’individualisme et non de la démocratie.

Appeler démocratie une enveloppe glissée tous les quatre ans dans une urne, même si cela s’appelle représentativité, n’est pas la définition d’une société démocratique mais d’autre chose. Oligarchie parlementaire ? Monarchie parlementaire ? Ce qui au temps des droits de l’homme me fait toujours sourire. Quelque soit la définition, ce ne sont pas des démocraties.

De la Construction d’Idées

Que vient avant ? L’idée ou le sentiment ? Construit-on un édifice intellectuel sur un sentiment ou, au contraire. C’est en partant de rien, en construisant brique par brique à partir du néant que l’on se construit une pensée idéologique ? Je pense que cela dépend beaucoup des personnes. Certains préfèrent construire, en partant du plus possible de faits, de briques intellectuelles, et seront très pointilleux, auront besoins d’un édifice très solide pour exprimer leurs idées. Stefan Zweig exprime cela très bien lorsqu’il oppose la manière de fonctionner entre Erasme et Luther. Il y explique que le premier a besoin de beaucoup de lecture, de temps et de travaille pour édifier son œuvre alors que le second est beaucoup plus instinctif.
Je pense les deux manières d’approcher les idées sont également louable. Parfois, d’instinct, on a une idée, une théorie intellectuelle plus ou moins profonde, et on est capable de l’élaborer relativement vite, de faire face aux contre-arguments et de l’exposer au public. On part presque plus d’un sentiment que d’une idée et on élabore une justification philisophico-spirituellle à cela. On recherche plus à s’expliquer qu’à construire quelque chose. Ce qui peut être très bien, cela nous donne une force pour aller de l’avant, à évoluer dans le sens de nos idées, développe notre identité et notre rapport au monde. Seulement cela est un danger tout autant qu’une force, il en devient très difficile de s’apercevoir que l’on a tort. Comme cela fait partie de notre identité, changer d’idée, revenir sur notre cheminement intellectuel et avouer – surtout s’avouer à soi-même, que l’on a fait fausse route, revient à tuer une partie de notre être, à renoncer à une partie de son identité. Cela demander beaucoup de courage et de travail et est en rien quelque chose de facile.
A l’opposé, chercher à construire brique par brique une pensée et quelque chose de plus lent, moins passionnel et je pense humainement moins satisfaisant. Cependant, cela permet d’avoir généralement une base plus posée, un avis moins tranché et une plus grande ouverture d’esprit sur le sujet. Ce qui est bien plus sympathique pour les autres en société il faut l’avouer.
Au final, est-ce que cela change quoi que ce soit ? Je ne pense pas. J’en arrive de plus en plus à penser que la plupart des idées sont beaucoup trop simple pour tenter efficacement d’explique le monde d’une quelconque manière objective. Ce sont plutôt des manières d’exprimer notre identité et notre rapport à la société qu’un cheminement vers la vérité. L’important est avec quelle humilité on construit cet édifice d’idées et à quel point on n’oublie le respect aux autres, qui eux aussi, construisent le leur d’édifice.

Dialogues de Civilisations


Sommes-nous à la fin de l’histoire ou au début de nouvelles guerres de civilisations ? C’est une question qui a beaucoup divisée les esprits à la chute de l’URSS. Notamment avec deux livres phares qui symbolisent bien ce débat et qui sont tous les deux controversé : Le Choc des civilisations de Samuel Huntington et La Fin de l’histoire et le Dernier Homme de Francis Fukuyama. Les deux ouvrages représentent bien les deux facettes de la discussion.

La discussion a eu lieu depuis plus de vingt ans et aujourd’hui la notion d’un monde multipolaire est celle qui émerge le plus de la géopolitique. On peut cependant observer des tensions dans beaucoup de pays, en occident particulièrement sur ce sujet-là. Les évènements récents en France par exemple, comme le professeur décapité pour avoir montré à une classe des caricatures de Mahomet, montre bien le problème. La différence culturelle entre différentes populations au sein même de la France et entre français sont le signe des défis à venir. Face aux caricatures les uns crient à la liberté d’expression, au droit au blasphème et aux valeurs républicaines et les autres parlent du non-respect de leur croyance, de leur foi et de leur dignité. Pour moi c’est tout simplement le défi du vivre ensemble.

Ces questions là sont éternelles et s’applique à chaque communauté, qu’importe sa taille ou sa composition. Il y a toujours des individus qui ont d’autres valeurs que celles de la majorité et dont celles-ci sont plus ou moins en contradiction. La difficulté revient dans le choix de la solution proposée. Faut-il que la minorité s’adapte ? Faut-il que la majorité accepte des individus se comportant différemment, moralement parlant, du reste ? Faut-il un compromis, qui résulte de la discussion et de la compréhension des deux camps ? On contraire, est-ce que cela veut dire que chacun doit se battre pour ses intérêts et que le meilleur gagne ? Un peu de tout cela ?

C’est en cela que je trouve que les livres que j’ai cité au début sont pertinents. Ils montrent bien que le monde doit répondre à ces questions. Le vivre ensemble est-il un combat entre les différents acteurs de la société ou un compromis commun qui résulte d’un choix conscient et universel ? De plus, dans chaque camp, il y a ceux, les pessimistes, qui jugent impossible une quelconque forme d’entente et ceux qui, optimistes, veulent quand même essayer. Je ne sais pas qui a raison, par contre, il est raisonnable de penser que l’on se comporte de la manière dont chacun choisi de voir les choses. C’est presque une prophétie réalisatrice, si l’on considère que la discussion est possible on discutera. Si l’on considère que ce n’est pas un compromis que l’on cherche mais uniquement de gagner contre l’autre camp, ce sera une lutte qui en résultera.
Vivre ensemble est toujours un défi, que cela soit au sein d’une famille, au sein d’une cité, au sein d’un pays ou au niveau du monde est le même défi. C’est à nous de choisir si l’on veut chercher le compromis ou si l’on cherche à amener un combat des uns contre les autres.

La Bible est assez pessimiste sur le problème : « Ils (les Hommes) dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.» », ce à quoi Dieu répondit : « L’Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. C’est pourquoi on l’appela Babel: parce que c’est là que l’Eternel brouilla le langage de toute la terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la surface de la terre. »

A croire presque que l’humanité est destinée à affronter les mêmes problèmes depuis le début. Mais nous avons le choix, actuellement de choisir la direction dans laquelle nous voulons aller.

Une Vie Active

Est-ce que l’on peut cueillir la vie, de pouvoir la prendre et la contempler, d’avoir le sentiment d’aller à sa rencontre et de la saisir ? Ou, au contraire, la vie nous submerge-elle ? Elle nous engloutie et l’on se retrouve noyé dans un océan bien trop profond et noir duquel on a l’impression de ne plus jamais en sortir. Ces deux sentiments sont pour moi la différence entre avoir une vie que j’appellerai passive et une vie active. Va-ton à l’encontre de la vie ou la subit-t ’on ?

La sensation d’être passif, de ne pas diriger sa vie, d’être bercé par les événements, qu’ils soient grands ou petits, de ne pas avoir de mots à dire, ni de pouvoir sur la direction que prends notre vie. Je pense que tout le monde a déjà eu ce sentiment. Cela nous arrive parfois et l’on se sens impuissant. C’est dans ces moments-là que la vie est la plus difficile. Parce qu’en subissant la joie de vivre s’attenue et que les moments d’éclairci disparaissent. Tout devient un combat de chaque instant. Je pense durant ces périodes, notre choix de vie ou tout simplement le type de vie que l’on s’est retrouvé à vivre est de la plus grande importance sur la manière dont on va survivre. Notamment si l’on a une quelconque direction dans la vie, un but à atteindre ou un chemin à parcourir.

A l’opposé on peut avoir la sensation d’être puissant, plus fort que la vie. Savoir que l’on a choisit de faire ce que l’on fait, qu’on a fait le choix d’entrer de l’arène sans que l’on nous traine de force. Que quelque soit ce qu’il adviendra on aura la force de l’affronter. Ce sentiment de force est quelque chose que je pense qu’il faut activement rechercher. On peut le construire, cela prend de temps et du travail, mais cela prend principalement le courage de le faire. Le courage de faire un choix et d’avancer. Ce n’est pas facile, surtout lorsque l’on se trouve de l’autre côté de la vie à subir, et c’est un travail qui s’étale sur le temps. Cela demande également d’avoir un recul suffisent sur sa propre vie pour pouvoir le faire. Cependant je pense que c’est un travail nécessaire pour arriver à une vie active.

C’est cela la définition de Carpe Diem pour moi.

Narrer la Vie

Tout dans la vie est narration. On raconte des histoires, on en écoute, on en vit. Qu’elles soient fictives, réelles ou comme souvent un complexe mélange des deux, les histoires font le monde autour de nous. Elles se situent dans le passé, le présent ou le futur. Notre identité propre en tant qu’individu est une histoire, d’où on vient, ou on aimerait aller. De la même manière on observe la race humaine comme ayant une histoire. Même l’univers a une histoire. Ce n’est peut-être que la conséquence logique que notre existence, l’existence de toute chose que l’on conçoit d’ailleurs, est temporelle. On existe dans le temps, le traversant dans notre vie de la même manière que la plus petite des particules le fait aussi pendent les quelques nanosecondes de son existence. L’existence est inscrite dans le temps.

La narration n’est pas la réalité. Quand on raconte une histoire on oublie, volontairement ou non, des aspects, on fait des petites modifications des événements passés. Est-ce important ? Uniquement si on essaye de rechercher la vérité. La manière dont on perçoit la vie n’a rien à voir avec la vérité. Cependant on peut y croire dur comme fer. Les recherchent scientifiques ont prouvé que notre cerveau modifiait avec le temps les souvenirs. Ils ne restent pas immuables dans notre esprit. J’imagine qu’on ne doit pas être conçu pour avoir une vision exacte de notre histoire, mais plutôt pour avoir une histoire qui s’adapte un peu plus à se qu’on souhaite qu’elle soit. Sûrement afin de concilier la réalité et nos désirs, adoucir nos peines et rendre le monde un peu plus proche de nous.

Démocratie et Responsabilité

Une chose que je remarque à propos de la démocratie, c’est que celle-ci est souvent citée comme le Graal ultime de notre civilisation. Comme le plus beau progrès qu’on ait pu faire et qui, par lui-même, fait que notre société est intrinsèquement moralement excellente. On parle de la démocratie comme étant un synonyme de liberté et d’indépendance et également comme l’opposé d’un totalitarisme qui ne peut être que la pire des choses pour l’Homme.


Cependant la démocratie n’est rien de tout cela. Elle est avant tout le choix de mettre la responsabilité de la politique sur l’ensemble du peuple. Ce n’est en rien une formule magique qui est la solution à tous nos maux. Je pense que l’on ne parle pas assez de cela : de la responsabilité qu’on les citoyens par rapport aux questions politiques. Et cette responsabilité n’est jamais abordé dans le débat social, ou en tout cas pas en ces terme.

On pourrait également discuter sur la réalité démocratique de nos sociétés. On peut argumenter que le côté démocratique n’est pas en essence la première qualification qu’on pourrait faire de nos sociétés occidentales et qu’un système oligarchique sera bien mieux adapté à leur description, mais ce n’est pas la discussion que j’aimerai avoir ici.

Il est vrai que de nombreuses fois, le peuple prend des initiatives. On peut l’observer dans les mouvements actuels, comme BLM ou les gilets jaunes, mais ces mouvements sont réactionnaires. Ils apparaissent lorsqu’une communauté ou une certaine partie de la population subie plus d’oppression qu’elle ne peut le supporter et donc explose presque littéralement pour essayer de se faire entendre. J’ai donc du mal à y voir de la responsabilité alors que, justement, ces mouvements naissent d’un besoin déjà présent.

La responsabilité de l’individu dans une société démocratique ne doit pas être réactionnaire. Cela doit se manifester avant tout par une consciente de cette responsabilité et l’acceptation de ce poids qui mène à une proactivité de la part des individus. C’est à tout moment qu’on doit se concerter et se poser les questions de politiques. Attendre que tout brûle et seulement à ce moment se rendre compte effectivement des problèmes n’est pas ce que j’appellerai être responsable.

Je reconnais que c’est quelque chose de très difficile à mettre en place. Cela requiert une curiosité politique de la part de l’ensemble des individus et une volonté de travailler dans la résolution des différents défis que peut proposer le vivre ensemble dans nos sociétés très complexes. En plus de cela, nos démocraties sont conçues sur un modèle de représentativité, qui tout d’abord est tout sauf inclusif, mais qui également décharge cette responsabilité de l’individu dans des institutions et des élus qui sont sensés l’incarner.

Je reste convaincu que la notion de responsabilité reste absente de la notion de démocratie qu’on observe autour de nous et cela nuit gravement à l’existence d’une démocratie pleine et entière. Je sais cependant que le débat pour savoir si l’on peut faire confiance à l’ensemble des individus pour mener à bien le destin d’une société à beaucoup de détracteurs. Mais comme je l’ai écrit : la démocratie n’est en rien une solution, elle n’est qu’une prise de responsabilité. Combien de personnes sont prêtes à la prendre entre leurs mains ?