Est-ce que l’on peut cueillir la vie, de pouvoir la prendre et la contempler, d’avoir le sentiment d’aller à sa rencontre et de la saisir ? Ou, au contraire, la vie nous submerge-elle ? Elle nous engloutie et l’on se retrouve noyé dans un océan bien trop profond et noir duquel on a l’impression de ne plus jamais en sortir. Ces deux sentiments sont pour moi la différence entre avoir une vie que j’appellerai passive et une vie active. Va-ton à l’encontre de la vie ou la subit-t ’on ?
La sensation d’être passif, de ne pas diriger sa vie, d’être bercé par les événements, qu’ils soient grands ou petits, de ne pas avoir de mots à dire, ni de pouvoir sur la direction que prends notre vie. Je pense que tout le monde a déjà eu ce sentiment. Cela nous arrive parfois et l’on se sens impuissant. C’est dans ces moments-là que la vie est la plus difficile. Parce qu’en subissant la joie de vivre s’attenue et que les moments d’éclairci disparaissent. Tout devient un combat de chaque instant. Je pense durant ces périodes, notre choix de vie ou tout simplement le type de vie que l’on s’est retrouvé à vivre est de la plus grande importance sur la manière dont on va survivre. Notamment si l’on a une quelconque direction dans la vie, un but à atteindre ou un chemin à parcourir.
A l’opposé on peut avoir la sensation d’être puissant, plus fort que la vie. Savoir que l’on a choisit de faire ce que l’on fait, qu’on a fait le choix d’entrer de l’arène sans que l’on nous traine de force. Que quelque soit ce qu’il adviendra on aura la force de l’affronter. Ce sentiment de force est quelque chose que je pense qu’il faut activement rechercher. On peut le construire, cela prend de temps et du travail, mais cela prend principalement le courage de le faire. Le courage de faire un choix et d’avancer. Ce n’est pas facile, surtout lorsque l’on se trouve de l’autre côté de la vie à subir, et c’est un travail qui s’étale sur le temps. Cela demande également d’avoir un recul suffisent sur sa propre vie pour pouvoir le faire. Cependant je pense que c’est un travail nécessaire pour arriver à une vie active.
C’est cela la définition de Carpe Diem pour moi.
Le Pessimiste et l’Optimiste
Peut-on se permettre d’être pessimiste ? Dans la vie de tous les jours, dans les choix et décisions que l’on doit prendre, dans notre vision de la vie ? Certains ont une vision pessimiste de l’Homme et de son avenir et n’attendent pas grand-chose de l’aventure humaine. D’autres, au contraire, se battent corps et âme dans un combat pour le progrès, quel qu’il soit, dans le rêve de faire du monde un endroit un petit peu meilleur.
La question n’est pas de savoir qui a raison. Je dirais plutôt que la question est de savoir quelle approche de la vie donne plus de sens à la vie elle-même. Dans un mythe que j’aime beaucoup, l’histoire de la boite de Pandore, il reste au fond de celle-ci l’Espérance. Face à tous les maux de l’humanité, elle reste notre meilleure arme. Ce que je veux mettre en évidence est que la vie vaut bien mieux la peine d’être vécue si on la traverse avec espoir et optimisme. Le pessimisme est un frein aux aventures, aux opportunités et à la vie elle-même, il empêche de vivre. Ce que j’essaie d’expliquer est que si l’on se décide à être optimiste, si on en fait le choix, la vie offre plus de choix et d’opportunités.
Je sais qu’en pratique, cela est un peu plus difficile à faire. Les gens ne choisissent généralement pas d’être pessimiste ou optimiste, cela dépend du caractère mais également de l’expérience de vie de l’individu. Le pessimisme résulte souvent d’un mécanisme de défense pour contrer, à l’avance, toute possibilité de déconvenue. Un peu comme le cynique, la pensée découle plutôt d’un découragement face à la difficulté ou à l’impossibilité d’une chose.
Cependant, il y a un moment dans la vie ou l’on prend conscience de cela. Et c’est à se moment là qu’on a la possibilité de choisir d’être optimiste ou pessimiste pour le restant de nos jours.
La Destruction des Idéaux
Je pense qu’une partie de notre malheur vient de nos idéaux. Ils sont à la fois une sorte de guide de vie, de perfection à atteindre ou de combat à mener. Mais de la même manière ce sont également des barrières qui nous séparent des autres, un découragement quand on voit que le monde est si loin des idéaux desquels on essaie de le façonner. Je trouve même que parfois, cette différence entre nous et les autres ou envers la société est aliénante et peut être source de bien des malheurs.
Ceux-ci peuvent être extrêmement douloureux. L’aliénation de la société ou l’éloignement des autres créent un sentiment de ne pas être à sa place et d’isolement qui peut être très dur à vivre. Il peut même parfois rendre la vie tellement difficile que la question de garder ces idéaux en soi, de continuer à essayer de les florir devient synonyme d’un combat constant et d’isolement rends la vie impossible. On peut argumenter que les idéaux sont des idéaux justement parce qu’ils sont plus grand que le confort de vie, ou que la vie elle-même. On peut justement se poser la question de savoir si ce sont vraiment des idéaux si on hésite à sacrifier notre confort de vie pour suivre ces idéaux ?
On met ici le doigt sur une question que je trouve fondamental. Qui plus est dans une ère dans laquelle le sens de la vie repose sur la vie elle-même, pas dans un au-delà, dans un avenir sociétal ou encore dans un progrès pour lequel il fasse se sacrifier. Dans le monde occidental moderne, toute notion de sacrifice pour une plus grande cause, et là je parle de sacrifice total, c’est-à-dire y sacrifier sa vie, est presque vue comme quelque chose de malsain, d’hérétique et à proscrire. Même les tenant de la décroissance économique au profit de la cause environnementale ou les membres de l’Aquarius ne sont pas prêts, à mon avis, à mourir pour leur cause. Je peux évidement me tromper, loin de moi la volonté de vouloir diminuer leurs combats, et ils ont tout mon respect pour l’énergie qu’ils y mettent. Il faut cependant également rajouter quelque chose, c’est que ces combats ne sont pas totaux dans le sens où ils monopolisent rarement toute une vie et dans lesquels la mort est rarement nécessaire.
Le problème est justement peut-être là. Dans un combat non-total, en parallèle duquel les autres aventures de la vie se découlent aussi, celui-ci a des conséquences qui peuvent être importantes, comme je l’ai mentionné plus haut. La décision la plus sage serait alors de les détruire. Une vie sans idéaux, mais une vie plus heureuse, plus en communion avec les autres et en relation avec la société. Je ne veux pas là dire qu’il faut absolument pour que plus rien ne subsiste. Mais à la place d’idéaux, on aura plus ce que j’appellerai des valeurs. Quelque chose de mon transcendant, qui accaparent moins l’âme de l’individu. Avec une pointe de cynisme, on pourrait même utiliser le terme de hobby.
Est-ce une déchéance morale et spirituelle ce que je propose ? Peut-être. C’est effectivement une sorte de retour au moment présent, à une vie plus sociétale et même médiocre pourrait-on dire. Mais ce serait une vie plus confortable, plus heureuse je dirais même, qui convient mieux je trouve à un temps ou l’humanisme peine à prouver que la promesse d’un Paradis sur Terre que nous apporterait le Progrès n’est plus qu’un vieux rêve.
La Peur et la Motivation
La peur et la motivation. Dans la vie on se retrouve souvent face à nos peurs, à nos insécurités. Il est souvent conseillé, dans les histoires et généralement par nos proches d’affrontés nos peurs, de sortir de notre zone de confort. Il est vrai que pour avancer dans la vie, il faut affronter nos peurs puisque qu’elles sont souvent les gardiens des chemins que l’on souhaite ou que l’on doit parcourir. Cependant je trouve que se focalise trop sur la peur elle-même et pas assez sur un autre aspect : la motivation. Celle-ci joue un grand rôle dans le parcours de vie, autant que la peur. Elles sont de plus intriqué, je trouve absurde de parler de l’une sans l’autre. La peur nous arrête mais la motivation nous fait avancer. De plus l’une supprime l’autre : la peur réduit la motivation et la motivation nous aide à surpasser la peur.
Nous oublions trop souvent de parler de motivation. Or celle-ci accompagne la peur et nous aide à la combattre. Chercher à augmenter sa motivation, ou même se rappeler pourquoi on essaie de faire ce que l’on fait nous aide à atténuer nos peurs et nous pousse en avant.