L’humanisme, et les mouvements qui en découlent comme plus récemment les mouvements d’empowerment, est une philosophie qui vise à plus de liberté de la société humaines, des individus, plus de pouvoir d’agir, plus de contrôle sur les différents aspects sociaux-économiques. Cette liberté s’accompagne d’un discours sur le droit pour chacun, individu ou société, de choisir son chemin. Dans la même déclinaison, il en découle le renforcement de la liberté et des conditions de vie de certains groupes sociaux-économique au sein même d’une société donnée. Le discours est louable et est directement lié à la notion de progrès, de prendre contrôle sur sa destinée propre et sur la nature qui l’entoure.
Le problème est que ce discours n’est accompagné presque uniquement de la notion de liberté. De liberté, de pouvoir, et de choix. Il manque pour moi la notion de responsabilité. On ne gagne pas le droit d’être libre, mais la responsabilité d’être libre. Or je pense que cette notion de liberté est dangereuse lorsqu’elle n’est accompagnée de rien d’autre. Toute seule elle ne représente pas grand-chose et finit finalement par devenir assez vide. La liberté c’est choisir, la liberté c’est ne pas avoir de contraintes supérieures. Mais cela peut créer des êtres individuels qui ne pensent pas aux conséquences de leur actes. La liberté pour un individu dans une société n’est rien si elle ne tient pas en compte celle des autres. Un individu a besoin de comprendre que sa liberté est avant tout une responsabilité. Un être libre est avant tout un être responsable.
Je trouve que cet élément est loin d’être quelque chose d’enseigné. Les mouvements sociaux parlent de liberté, pas d’obligations. L’enseignement aux enfants et aux citoyens parlent de droits, pas de devoir. L’accent est toujours mis sur les droits et les libertés, jamais sur les devoirs et les obligations. La liberté de l’individu est avant tout une responsabilité, pour lui-même et pour la société.