De l’approche de l’Histoire

L’Histoire est souvent présentée avec de grandes dates, de grands noms et séparée en périodes de temps. Cela revient à quantifier l’Histoire, à la prendre comme une suite de faits plutôt que comme un flux continu. L’Histoire comme science a pour but d’étudier les faits et événements passés et donc par définition se doit de faire se travail de quantification. Mais il convient de rappeler que ce processus transforme l’histoire, la matière première, pour la rendre digestible par les historiens et cela mène à une vision quelque peu tronquer de l’histoire. Je ne dis pas qu’il y a un autre moyen d’approcher l’histoire, mais il faut ne pas oublier ce processus.

C’est important parce que cela peut conduire à se concentrer et à uniquement se focaliser sur les événements et personnages principaux. A ne regarder uniquement les dates importantes on en oublie le reste, les dates moins importantes, les événements plus petits. Cela se rapproche de la question « Est-ce les grands hommes qui font l’Histoire ou est-ce le peuple ? ». Je ne pense pas que ce sont les personnages historiques ou les événements qui font l’Histoire, mais ils servent de repères pour focaliser des tendances et soutenir de manières tangible l’étude de l’histoire.

Le problème est que l’on tend du coup à se concentrer sur ses événements importants et, notamment dans le travail de vulgarisation de l’Histoire, on en oublie totalement le reste. C’est-à-dire que le flux continue qu’est l’Histoire disparait au détriment de cette quantification de personnes et de faits. De plus, la mise en évidence de tel ou tel fait historique ou de personnalités à tendance à être dictée par la situation politique du moment. Par exemple, lors de la création de l’état nation, une partie importante des historiens s’est concentré sur la création et la mise à jour des mythes nécessaires à une nation pour exister.

Il est nécessaire de garder en tête ce qu’est l’Histoire pour ne pas se perdre dans une propagande quelconque et ne pas oublier que ce n’est pas seulement ce qu’on observe en Histoire, les faits et personnes, mais bien un flux du passé qu’on ne peut que quantifier.